JOHN LAW, TIM WELLS, PAUL CLARVIS     SONGS WITHOUT WORDS    EOS CD12

Les disques de John Law, l'autre enfant prodige du piano britannique (l'un etant Django Bates) sont plutot rares, en tout cas mal distribués en France. Voici deux ans nous avions salué son Extremely Quartet publié par Hat Art. Et précédemment un autre quartette, Exploded on Impact enregistré en 1993 sur Slam. Raison de plus pour sauter sur l'occasion idéale (le trio piano, basse, batterie) de se laisser porter par ce chantre de la tendresse free. Car si sont les grandes espaces de l'improvisation qui tentent John Law, en compagnie d'un magnifique bassiste, Tim Wells et du batteur Paul Clarvis, il s'agit moins pour lui de continuer les fureurs de Cecil Taylor que de reprendre le jazz la ou Marilyn Crispell vient explorer sa sensualite. John Law se situe moins dans une dynamique d'energie que dans une quete de volupte. Ses errances loin de la pulsation ou du determinisme harmonique ne s'eloignent jamais du plaisir de la cambrure melodique. Ses doigts fredonnent des chansons certes destructurees mais avec un souci de leur amenager un espace de plaisir. Si vous êtes sensibles a l'univers de Sophia Domancich, au toucher de Marilyn Crispell, aux eclats d'Eric Watson, ce garçon la forcera votre admiration...

Alex Dutilh  Jazzman    May 1999


JOHN LAW / TIM WELLS / PAUL CLARVIS   SONGS WITHOUT WORDS   EOS CD12

John Law is an immensely tactful pianist, who impresses not with brash displays of virtuosity, but through unerring exercise of refined judgement. His taste is for Thelonious Monk and mediaeval European music, and elements drawn from both sit comfortably within his spacious musical conception. Yet his own voice remains refreshingly distinctive. In drummer Paul Clarvis and American bassist Tim Wells, he has found equally discreet collaborators, and together they conjure a deceptive evenness on the surface of their artfully balanced, yet structurally complex improvisations.

The Wire Magazine  March 1999